Le chœur de l’église du Prieuré Saint Gabriel témoigne à lui seul de l’église, aujourd’hui disparue, que les moines bénédictins bâtirent vers 1130. Véritable joyau de l’art roman normand il rend compte de la maitrise architecturale des bâtisseurs. Son élévation répond aux critères de cet art normand qui s’est développé au XIIe siècle. Une élévation tripartite avec : grandes arcades, étage médian (trois baies en plein cintre par travée) et fenêtres hautes munies d’un passage mural, rappelant par son plan et son élévation St-Nicolas de Caen ou St-Georges de St-Martin-de-Boscherville. La fausse voûte sexpartite est une tentative locale (La Trinité de Caen, Nte-Dame de Bernières et St-Samson de Ouistreham) : six voûtains mais qui n’en sont en réalité que quatre. L’arc-diaphragme donne l’illusion d’une nervure médiane. La variété du décor sculpté en fait un condensé des différents motifs de l’art roman normand : frettes crénelées, chevrons, entrelacs et zigzags, auxquels il faut encore ajouter les beak heads.
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