(Jordanie) Découverte à Aïn Ghazal dans une fouille archéologique jordano-américaine en 1985, restaurée de 1985 à 1996, cette statue de plusieurs mètres de haut est prêtée au Louvre pour une durée de 30 ans. Vieille de 9 000 ans, c’est l’œuvre la plus ancienne présentée au Louvre. La statue appartient à la période appelée le Néolithique précéramique, une culture néolithique répandue au 7e millénaire avant J.-C. dans tout le Croissant Fertile. Des pratiques nouvelles manifestent des mentalités nouvelles : les crânes de certains morts, peut-être des chefs, ont été conservés à part et surmodelés en plâtre ou en argile, ce qui suggère l’existence d’une forme de culte des ancêtres. Une trentaine de statues de plâtre, dont celle-ci, ont été découvertes, en pied ou des bustes à une ou deux têtes. Toutes ces effigies avaient été créées pour se tenir verticalement, et furent enfouies par petits groupes, en plusieurs occasions. On ignore leur signification, qui relève probablement de l’imaginaire et du rituel.
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